Vous souhaitez vous mettre à la photo mais vous ne savez pas par où commencer ? Voici un tour rapide de ce qu’il existe comme appareil et comment ça marche.
Avant de commencer par les marques il y a les types d’appareils photos :
- Argentique ou digital :
- L’argentique permet de faire des photos sur des pellicules, “à l’ancienne”. Le résultat et souvent surprenant, d’autant que vous n’y avez accés que bien plus tard, lorsque la pellicule est développé (par vos soins ou en labo photo).
- en digital et sur la plupart des appareils modernes, vous avez la possibilité de voir le résultat de votre prise de vue juste après (avec les DSLR) ou avant et pendant la prise de vue avec les hybrides.
- Point & shoot, PASM ou full-manuel : En voilà des termes bien barbares !
- Les point & shoot sont souvent des appareils léger, avec un seul objectif (fixe ou un zoom) et s’occupent de tout pour vous : la plupart du temps, ils détectent le type de scène que vous photographiez, appliquent les meilleurs réglages et paf, c’est dans la boîte. Ils sont souvent assimilé à des appareils amateurs même si la qualité de rendu de certains n’a rien à envier au meilleurs appareils professionnels. Certains avoisinent d’ailleurs les 6 000 euros.
- Avec PASM et équivalent vous choisissez ce qui est automatique et ce qui ne l’est pas. Vous pouvez donc choisir vous même la balance des blancs, l’objectif que vous allez mettre, la vitesse, la sensibilité et l’ouverture. Plus vous enlevez d’automatismes plus c’est compliqué mais plus vous êtes en maîtrise de ce que vous photographiez.
- Avec le “full-manuel”, vous réglez tout ou presque tout seul. C’est assez rare aujourd’hui et s’il est possible d’être en full-manuel avec un PASM, il est impossible de faire l’inverse.
- Compact, bridge, hybride, DSLR :
- Les compacts sont des appareils photos… compacts ! Ils sont petits, on peut les avoir toujours sur soit et les emmener partout sans y perdre en qualité. La plupart du temps se sont des point & shoot, mais certains proposent des modes avancés équivalents aux appareils professionnels.
- Les bridges sont plus gros que des compacts et ont souvent de meilleurs zoom.
- Les hybrides sont, entre les compacts/bridges, et les DSLR. Ils ont des objectifs interchangeables, vous pouvez donc sélectionner quelle sera le meilleur pour faire ce que vous souhaitez faire. Mais ils n’ont plus le systèmes complexe d’utilisation du mirroir et l’objectif est en direct sur le capteur : donc vous pouvez voir en temps réel ce que vois votre objectif, votre capteur, et donc ce qui sera pris en photo,
- Le DSLR qui est l’ancêtre de l’hybride est qui est toujours sur de nombreux points la meilleure solution, permet de voir ce que votre objectif voit et donc de composer votre photo. Cependant vous voyez tout cela à travers un jeu de reflet sur miroir. Vous avez une meilleure vue sur ce que vous visez mais ne voyez pas directement comment sera l’exposition etc. Il vous faudra ensuite regarder le résultat, et adapter pour obtenir exactement ce que vous voulez (bien qu’avec l’expérience cela soit de moins en moins nécessaire).
- Autres solutions : entre l’hybride et le DSLR il y a aussi le rangefinder (visée télémétrique). C’est avec ceci que Leica a révolutionné la photo il y a bien longtemps en faisant passer les appareils photos de boitier de 60cm / 60 à des modèles compacts et transportables partout.
Et il y a aussi, vos smartphones qui sont plutôt des points & shoot. D’excellents point&shoots, compacts… Et que vous avez toujours sur vous (pour ceux qui n’ont pas tendance à les oublier tous les 3 4 matins).
Que reste-t’il à savoir ? La taille du capteur…
micro 4/3, APSC, plein format, moyen format ? Quézaqo ?
Les tailles (et le nombre) de capteur(s) change d’un appareil photo à l’autre, et parfois d’une marque à l’autre. Alors il y a des catégories.

Il y a de nombreux sites qui expliquent les différences, avantages et inconvénients :
- capteur plus gros = pixel plus gros;
- capteur plus petit = pixel plus petit.
Pour un même nombre de pixel, plus le capteur est gros plus la densité est faible, mais plus on profite des gros pixels (micro contrastes, tonalités, montée en ISO etc.). Plus on a de pixel plus il. ya de bruit (on verra plus loin ce que c’est) et plus on met longtemps à lire sur le capteur les informations captées.
Encore quelques notions de base à avoir
le triangle Sensibilité, vitesse, ouverture
Pour prendre une photo, il faut prendre en compte ces 3 éléments :
- la sensibilité : plus elle est basse, plus vous aurez de belles couleurs, de détail dans votre image, plus vous la montée et moins vous avez besoin de luminosité, par contre qui dit capteur plus sensible dit plus de “bruit”, c’est-à-dire de choses qui vont apparaître sur votre photo alors qu’elles n’y sont pas à l’œil nu : par exemple le grain, des couleurs qui ne sont pas celles que vous voyez etc. Difficile à expliquer mais vous verrez rapidement.
- La vitesse (S comme speed): on part d’une seconde et on la fractionne : 1/250ème de seconde est en générale la base pour prendre une photo nette. Plus vous diminuez la vitesse (1/1000 ou 1/2000) moins le capteur est exposé à la lumière. Donc moins de lumière, mais moins de temps de mouvement de la part du sujet. Une voiture qui avance à 100km/h fera presque 30 mètres en 1 seconde, donc cela apparaîtra surement sur votre photo. Elle fera beaucoup moins de distance en 1/1000 de seconde.
- Et pour finir l’ouverture : Là encore, plus le chiffre est grand plus on rapetisse la lumière qui entre. Il s’agit de l’ouverture des diaphragmes (petites lamelles dans votre objectif qui permettent de sélectionner la quantité de lumière qui rentre dedans). L’ouverture (“A” comme aperture) est marquée comme ceci : f/1,4 f/8 etc. C’est comme si on disait f/0, c’est le capteur découvert, 100% de lumière qui rentre. Puis suivant l’objectif qu’on met, on a la focale divisée par le nombre qui suit : on prend 100%/1,4 ; 100%/2,8… 5,6, 8 11 etc. Donc plus le chiffre monte plus on ferme l’arrivée de lumière, plus on le diminue plus il y a de lumière. Mais pourquoi baisser la lumière qui entre ? pour éviter d’avoir une photo toute blanche ET pour changer la profondeur de champs.
Où il est question de profondeur de champs et de longueur de focale
Pourquoi changer de longueur de focale, quelle incidence ? et pourquoi fermer son objectif pour avoir moins de lumière ?
La longueur de focale : La longueur de focale, c’est un peu comme si on avait un anneau que l’on éloigne plus ou moins du capteur :

Plus on l’éloigne plus l’angle de prise de vue va se resserrer.
Si vous voulez prendre une photo très large, vous allez rapprocher la bague au maximum, les longeurs de focale seront entre 0 et 40mm en plein format (nous parlerons des équivalences plus tard). Il s’agit des ultra-grand angle qui peuvent dépasser les 180°. Plus on allonge la focale plus on éloigne la bague, plus on ressert l’angle : grand-angle, trans-standard (correspond en gros à ce qu’on voit), téléobjectif (zoom).
Donc la focale change l’angle. Mais pas que ! Si je veux faire un portrait avec juste la tête de la personne et que je prend un ultra grand angle, je vais devoir me positionner à moins d’un mètre du sujet (vu que l’angle est très grand). Disons que l’œil est à 50cm du capteur, si le nez fait 2cm, il sera à 4% de moins que la distance de l’œil, donc considérablement plus gros (par rapport à l’œil) sur l’image que dans la réalité. Si vous prenez une personne de côté, il y a de forte chance que son épaule et son bras apparaisse plus gros que sa tête. Ce qui n’est pas très beau.
Avantage du grand-angle : on se sent embarqué dans l’action, on peut prendre un grand bâtiment sans avoir trop à reculer.
Désavantage : cela déforme les perspectives. un nez de 2cm de long représentera x % de la longueur qui me sépare du visage et apparaitra plus long ou pas.
si je suis à 1m pour avoir le même angle, le ratio sera 2%, à 2m 1%, etc.
Donc plus je dois me rapprocher plus il y a de déformation (allongement des perspectives).
Plus je m’éloigne plus il y a de déformation (écrasement des perspectives)…
On dit que 50mm (en plein format) représente la perspective de l’œil humain. Au niveau écrasement ! Quand à l’angle de prise de vu c’est autre chose.
Donc nous avons parlé de la focale, 500mm pour prendre un oiseau à 50 mètres, 50mm pour prendre un visage à 3 mètres etc.
Mais alors pourquoi est-il complexe de trouver le bon triangle ISO/vitesse/ouverture ?
On cherche à avoir la bonne quantité de lumière qui atteint le capteur pour : ne pas perdre trop de donnée dans les ombres et ne pas trop en perdre dans les lumières. Effectivement un capteur ne peut capter qu’une certaine (plus ou moins dynamique maintenant): lumière max, lumière min. Le reste sera supprimé. Si vous photographiez quelqu’un avec le soleil dans le dos (à contre-jour) soit le bonhomme sera tout noir et vous aurez un beau ciel, soit le ciel sera tout blanc et vous verrez bien le sujet. Et la donnée de la partie “cramée” n’apparaitra pas dans votre fichier, impossible à récupérer.
Donc on a comprit que plus on augmente la sensibilité, plus on a d’artefacts qui apparaissent sur l’image : grain (qui peuvent se regrouper en amas, couleurs étranges, pertes de détails …). Plus on baisse la vitesse plus il y a de risque d’avoir un flou de bougé.
Mais il manque un truc. Plus on ferme l’ouverture (en augmentant le chiffre) plus… ? Eh bien plus la profondeur de champs est grande. Donc :
Longueur de focale et profondeur de champs.
Donc, la profondeur de champs est limitée quand le chiffre est bas : f/1,4 par exemple. Ça veut dire que tout ce qui n’est pas dans la zone de focus sera flou. Si vous voulez que tout soit nette sur votre image, il faut baisser l’ouverture. Moins de lumière mais plus de profondeur de champs. Si je veux un beau floue sur un portrait par exemple, pour que seul les yeux et la bouche soient nets, j’ouvre en grand !
Ouvrir en grand c’est bien, mais s’il y a beaucoup de luminosité, ma photo risque d’être toute blanche (suivant les limites de sensibilité minimum et de vitesse maximum), on peut alors avoir besoin d’un filtre ND (un filtre gris qui baisse la lumière qui rentre). Fermer en grand (jamais à fond cependant) est bien pour avoir tout mon paysage net, ou tous les gens sur la photo, mais il va falloir que je baisse considérablement la vitesse (pour augmenter le temps d’exposition du capteur à la faible quantité de lumière qui l’atteint) et/ou que j’augmente la sensibilité. D’où l’utilisation d’un trépied, ou d’un flash.
Donc la profondeur de champs est la profondeur de netteté sur notre image. Elle varie en fonction de l’ouverture, mais pas que : elle varie aussi en fonction de la distance à laquelle vous êtes de la zone de netteté. Pour une même longueur de focale, plus vous vous éloignez, plus la profondeur de champ est grande. Plus vous augmentez la longueur de focale, plus elle est réduite (la profondeur de champ).
Taille du capteur, le retour
Du coup plus le capteur est grand, plus il lui faut de lumière. Donc les objectifs seront souvent plus grands et beaucoup plus lourds. Mais, si vous regardez la photo ci-dessus, en augmentant la taille du capteur on voit aussi que :
- la profondeur de champs diminue,
- la déformation des perspectives aussi.
Breeeeeeeef. Vous voilà bien avancé ! Comment choisir un appareil ? La suite au prochain épisode.
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