Doit on laisser nos rêves nous gâcher la vie ? Un rêve peut-il être si grand qu’il nous immobilise ? D’ailleurs a-t-il besoin de l’être pour y parvenir ? Je me pose parfois cette question mais est-ce le rêve en lui-même qui nous gâche la vie ou ce que l’on imagine qu’il doit être ? Est-ce le rêve en lui-même ou est-ce que ce sont les indicateurs qui définissent qu’on a réussi à l’atteindre qui le rendent négatif ?
Pour devenir (un bon ? vrai ?) [photographe, pianiste, thérapeute et j’en passe], il faut avoir tel matériel, tant de followers… Tant de like à chaque post, et pour cela tu dois en faire tant par semaine.
On se laisse vite emporter par ce qu’on croit être important. Lorsque j’ai commencé à être thérapeute, j’ai dû devenir entrepreneur. C’était un peu différemment de lorsque je m’étais lancé en tant que photographe mais au final : trouver une assurance, des clients, faire un site, des flyers, des devis, faire ses comptes et tout un tas de trucs administratifs. Et le pire c’est que sans ça tu ne peux pas être bon dans ce que tu fais !!!
Et c’est pour tout pareil. Par exemple : si je veux shooter un model, il me faut un model. Trouver un model, c’est stressant. Donc je vais me chercher un stage où les gens auront cherché le model pour moi. Donc je paye. C’est comme ça pour tout.
Est-ce que ça n’est pas ça au final qui gâche le rêve, qui épuise la passion et/ou le compte en banque ? Bien entendu il faut connaitre les règles du jeu auquel on commence à jouer mais… ce qui fait un bon photographe, un bon thérapeute et j’en passe, c’est qu’il excelle dans ce qu’il fait. Il est beaucoup plus simple par la suite de faire sa pub, d’en parler, car il a du contenu.
Lorsque j’ai commencé la photo, je ne me suis pas dit “chouette je vais pouvoir dépenser tout mon argent dans du matos” ou “mais c’est génial, j’ai toujours rêvé d’être collectionneur de matos photo, tout ce matériel qui m’a coûté la peau des fesses et que je n’utiliserais plus, quel plaisir de le voir chaque jour prendre un peu plus la poussière, et quelle bonheur lorsqu’on doit faire le ménage !”. Et je pourrais enfin passer mes journées à faire de la paperasse ou à démarcher !
Je voulais juste prendre de belles photos, comme celles qui ont bercé mon enfance, et avoir des souvenirs à partager. “J’aime prendre des photos car ça me fait vraiment regarder ce qui m’entoure, ça m’aide à me focaliser sur ce que je vis dans l’instant. Et aussi, ça me permet de rencontrer des gens tops, de vivre des trucs de ouf…” et aussi “On s’imprègne des lieux qu’on visite, des gens qu’on croise et ils nous changent en nous aidant à nous redécouvrir. Cela permet parfois d’être vraiment connecté à l’instant, au lieu ou aux personnes qu’on photographie, et parfois au contraire cela permet de prendre de la distance avec ce qu’on vit.”
Et puis je ne souhaite pas qu’être observateur, ou révélateur, mais je veux participer, emmener les autres dans ma propre “folie” 🤪, créer des instants. L’empathie m’aide à savoir dans quels moments m’effacer ou au contraire, changer l’énergie de l’instant.
Pour moi c’est tout cela la photo. Et la thérapie un peu aussi.
Définir où on met les curseurs
Du coup si je devais définir ce qui est vraiment important dans ce rêve qui est le miens, de vivre une vie passionnante en faisant des choses que j’aime et que je suis ou pense être bon à faire. Être en alignement avec ce que je suis et ce qui me fait rayonner. J’imagine que c’est un peu le cas pour vous aussi ?
Vous devez au monde de faire ce pour quoi vous êtes naturellement doué.
Björk
Ensuite il faut définir effectivement les curseurs, ce qui devient plus personnel : j’aime rencontrer des gens passionnés et inspirant, visiter des lieux qui vibrent et m’inspirent, bref, des trucs qui me font rayonner. Je pense être doué pour m’intéresser aux gens, les écouter et les comprendre. Voir le pire mais aussi le meilleur en eux. Vivre des trucs de maboule pour partager tout ce qu’il y a de génial dans le monde où l’on vit, pour lutter contre ma tendance, et la tendance générale je crois, à ne voir que ce qui ne va pas. Et aussi j’aime beaucoup l’indépendance et commencer des projets.
Je n’aime pas qu’on me dise quoi faire, ou la façon de m’y prendre. Je n’aime pas être incompris.
Vivre, aimer, rire, ressentir, se souvenir, partager et recommencer.
Todo List 2020
Beaucoup. Souvent.
Ce que je veux, ce que je peux
Vivre, aime, ok c’est bien beau mais quels sont les curseurs concrets qui valideront le fait que j’ai atteints ou que je suis entrain de vivre mon rêve ? Ils ne doivent concerner que moi (et les gens que cela impact directement évidement), pas les autres : pas le public visé en tout cas ! Il faut veiller à rester bien aligné.
- vivre dans un endroit, entouré de personnes inspirantes pour moi. Ou voyager pour aller en voir ?
- Est-ce que ce que je veux faire peut correspondre à un seul endroit ?
- Si oui est-ce que je peux déménager à cet endroit ?
- Si non, comment est-ce que je m’organiser pour atteindre ces endroits le plus simplement possible ? Dois-je déménager pour me rapprocher ?
- trouver le meilleur moyen de vivre l’expérience pour se souvenir au mieux, et pouvoir la partager par la suite,
- de quoi ai-je besoin pour vivre l’aventure,
- de quoi ai-je besoin pour la mémoriser (Prendre des photos, filmer, utiliser un drone, bloc-note etc.),
- trouver le meilleur moyen de partager l’expérience.
- quel est le public visé : ma famille et mes amis, des gens que cela pourraient intéresser,
- quel média, pour quelle plateforme ? Vidéo, image, avec ou sans texte ? Mmmh plutôt image et texte,
Il s’agit de point qui vous aideront à réaliser le rêve, pas d’une liste de problème sans fin qui vous feront une bien belle excuse pour ne rien vivre. J’en reviens au matériel mais sincèrement, quoi que ce soit dont vous ayez besoin, il y a forcément une de vos connaissances qui en a un et ne l’utilise pas, ou parmi eux des gens qui sont prêt à vous aider à l’acquérir.
Ce que veulent les gens ce sont des projets concrets, qui vous fassent vivre ce que vous aimez. Pas des besoins qui répondent à des excuses qui nous permettent de ne rien faire encore mieux.
Bref, quoi faire, ce qu’il faut pour faire, et ensuite, comment et faire 🙂 Commencez. Ne pas attendre d’avoir ce qu’il faut, ne pas attendre d’être prêt.
Quoi que vous puissiez faire ou rêver, commencez-le. L’audace a du génie, de la puissance et de la magie.
Goethe
Une fois que vous avez fait et que vous ressentez les limites de ce que vous faites, dans l’atteinte de l’objectif du rêve, alors vous pouvez penser à améliorer le process.
Par exemple aujourd’hui je ne touche pas du tout le public que je visais. On s’aperçoit vite que, parfois, nos proches n’en n’ont juste rien à carrer de ce que l’on vit, et, c’est ok ! Cela intéressera surement d’autres personnes, peut-être. En tout cas ne faites pas l’erreur de dépenser toute votre énergie pour toucher des personnes qui n’en n’ont rien à faire. Plus vous en ferez pour les rapprocher et plus ils s’éloigneront. Ce n’est pas votre curseur.
Pour conclure
Pour ceux qui me suivent depuis la première heure, les aficionados de BBBP, vous trouverez peut-être que ce sujet revient souvent ! Et oui je boucle un peu ces derniers temps. On radote, on vieillit.
J’espère que ce post pourra aider des gens qui comme moi sont sur la dure voie de la passion à l’époque de tous ces réseaux sociaux qui nous expliquent comment vivre passionnément… Sans parler de la passion en elle-même ! Mais qui parlent de tous les moyens possibles et imaginables de dépenser notre argent pour y parvenir ou de toutes les bonnes raisons que nous aurions d’échouer, tout en nous maintenant à notre place d’influencés.
Ralentissons, réfléchissons sur ce qui nous anime. Les réseaux sociaux, c’est le bruit du mental. « Tu n’y arriveras pas, tu ne tu ne suffis pas, il existent des conditions à la réussite mais elles ne sont pas à ta porté, achète, abandonne, achète… nous savons pour toi ce dont tu as besoin ».
Méditons, recentrerons nous sur ce qui importe vraiment. Il n’y a que nous même qui savons ce qui est bon pour nous et comment y arriver.
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