[ERdT+]P4r41131ité contestée+

C’est quelque chose que de beaucoup photographier au fish-eye. La r34lit3, toute éphémère et subjective quelle soit repose bien souvent sur des règles qui n’en sont pas. Car elles reposent sur la qualité de perception et la qualité relative de l’instant pour celui qui la perç0it.

On passe notre vie (et de plus en plus avec les réseaux sociaux) à embellir (l’inverse étant vrai aussi) notre réalité, inconsciemment, pour qu’elle réponde à nos besoins de cohérence et nous rassurent (ou nous fasse carrément flipper quand l’inconscient bugue). Pour quelle corresponde à quelque chose de vi(v)4ble, d’acceptable.

En photographie certains choisissent de coller au maximum à ce qu’ils perçoivent, d’une réalité ou d’un instant, une ambiance, là où d’autres cherchent à modifier cette perception, pour l’embellir ou pour apporter un autre sens à cette réalité contestée.

Il est donc possible que le choix de l’œil par lequel on s’exprime soit révélateur d’un certain état d’esprit. Soit pour rapprocher la réalité ressentie d’une réelle réalité, soit pour au contraire s’en échapper, l’embellir à sa manière, la magnifier dans son délire…

Cela piquera probablement l’œil de celui qui ne partage pas cette réalité, et qui passera sans même s’arrêter, jugeant sans le savoir l’expression du profond comme un élan de mauvais goût ou apparement artificielle.

Qu’est ce qui différencie une même personne qui un jour prends des photos en noir et blanc et l’autre jour sur-sature ses couleurs ? De quelqu’un qui photographie au 50mm ou plus et décide de se rapprocher en tentant le 28 et moins ? La vision floue ou la vision nette. De la beauté de l’imparfait ou du subjectif ?

Faut-il nécessairement être sous l’eau pour profité pleinement de la vision du poisson, peut-être à la recherche d’une bulle d’air. Ou simplement donner de l’importance au sujet qui repousse les frontières de sa réalité. Vous n’êtes pas invisible, vous n’êtes pas insignifiant, moi je vous vois.