J’ai vu le jour il y a 2091,714286 semaines (surement un peu plus maintenant). Cette semaine, j’ai tourné plusieurs pages importantes de ma vie. Peut-être est-ce dû à la super pleine lune du Wesak, à Beltane ou je ne sais pas mais voilà : Depuis 11 ans, j’étais auto-entrepreneur et je ne le suis plus. Depuis plus de 11 ans j’entretenais les pages facebook et blogs Building Bridges Between People et Franck Chevallereau Photography, elles n’existent plus. Comme je le disais dans l’article sur mes 40 ans, la dernière décennie a été à la fois riche, passionnante et mais aussi tellement frustrante ! Et ça continue. Je dirais même que ca s’intensifie mais différemment. Plus positivement je crois. Ce qui est appréciable varie en permanence (?) et ce qui est chiant reste stable, tout va bien 😊
Je ne sais pas pour vous, mais cette semaine j’ai l’impression que tout se dessine avec plus de précision. Je vois plus de clarté dans ce que je souhaite au niveau de la photo, et pour mes autres projets. J’ai des souvenirs extrêmement précis qui remontent sur les moments décisifs, qui ont eu un impact fort sur ma vie. Tout est plus précis, même cette tendance que vous ressentez peut-être aussi d’être capable de passer du rire aux pleurs en un instant ou en une nuit. Légère tendance maniaco-dépressive quand même ! Et c’est vraiment chiant, petite pensée pour celles et ceux qui nous côtoient quotidiennement.
Où il est question de projections et de perspectives
Et c’est là que j’en viens à la reflexion qu’il est possible que notre vie dépende du scope sur lequel nous nous focalisons. Par exemple, sur un plan purement temporel, si on regarde notre vie seulement avec la perspective du moment présent, ou des quelques heures/jours avant/après, alors il y a énormément de changement et de choses pas forcément très agréables. S’enfermer dans l’instant présent peut-être aussi dangereux que de s’enfermer dans sa douleur. Mais si on regarde à plus long terme, une année, une décennie, un vie ou plus, la perspective change complètement et on se projète dans une autre dimension (temporelle). Avec le temps, ce qui nous semblait impossible devient possible, ce qui était insurmontable devient parfois franchement anecdotique. Et ce qui était nos buts, qui semblait énorme, a été atteint et dépassé depuis longtemps sans même qu’on y porte attention.
Il faudrait être capable d’être pleinement conscient de ce que nous sommes entrain de vivre, tout en conservant à l’esprit une vision à long terme, et cette sagesse en nous qui sait que tout finira par passer et que tout est pour le mieux. L’inconfort est une incroyable source de motivation qui nous pousse à évoluer ! Il faudrait développer la capacité de voyager entre ces dimensions, temporelles notamment.
Ecrire pour exister
Il existe pour nous y aider un moyen formidable : l’écriture. Ecrire ce que l’on vit, ressent, comprends, nous permet de pouvoir relire, revenir, re-comprendre. Nous permet de ne pas oublier et de voir les cycles qui font notre vie. Mais il ne faut pas écrire n’importe comment n’importe quoi.
Ce qui est public, ce qui est privé
Idéalement il ne faudrait publier publiquement que ce qui tiens de la reflexion à long terme.
Idéalement il faudrait écrire dans un journal intime tout ce qui va du court terme au long terme.
Comment l’écrire dans son journal intime
Il vous faut comprendre votre objectif avant toute chose : pourquoi écrire dans un journal intime ? Il existe des milliers de réponses :
- Vous en avez marre de ces idées récurrentes qui tournent en boucle dans votre tête ?
- Vous avez peur d’oublier ?
- Ecrire est-il pour vous une forme de dissociation ? (ce que je pose sur le papier n’est plus en moi)
- La vie est tellement injuste et vous souhaitez écrire tout ce qui ne va pas dans le monde ?
En fonction de votre objectif, il faudra décider de ce qui va être dans votre journal et de sa forme. Souvenez-vous : ce sur quoi vous vous focalisez se développe (prend de l’importance) dans votre vie ! Vous lui donnez de l’énergie, donc choisissez bien.
Pour le reste, pour que tout ce que vous avez à endurer, tous les efforts, les sacrifices, les nuits blanches etc. deviennent supportables et servent à quelque chose, il faut se souvenir à chaque instant du pourquoi. Avoir la discipline nécessaire pour ne pas flancher. Avoir un rêve suffisamment élevé pour nous permettre de nous transcender, à aller loin, très loin au delà de l’inconfort. La pire chose qui puisse vous arriver c’est de flancher ! Car les larmes, la sueur et le sang versés n’auront finalement servi à rien et il faudra tout recommencer.
Avez-vous comme moi l’impression que nous passons toute notre énergie à faire, jours après jours, les mêmes premiers pas, que nous savons pourtant être le plus difficile ?
Pour en revenir à cette 2091ème semaine, je ne sais pas où mes projets vont aller et c’est sûrement très bien comme ça. Je sais que le contenu de ce blog ne changera pas en fonction des visites, des likes et des commentaires, mais en fonction de ma maturité, de ma compréhension de moi même, de ce qui m’attire, et de mes choix de vie. Son existence (et sa forme), elle, changera peut-être en fonction des visites, des likes et des commentaires. Je crois que j’aime ce que je fais, et j’aime plus que tout le partager. Mais est-ce que cela suffit à aller au-delà de l’inconfort ? A vous/nous de voir. Il me semble que la question qu’il est important de se poser est : Est-ce que ce que fais ici me rapproche de ce que je suis, de ce que j’aime, ou m’en éloigne ? Trouver ce qui me fait vibrer depuis toujours, ce qui me fait vibrer aujourd’hui et qui m’attire… Trouver le point où tout se relie. Pensez à bien englober toutes les perspectives temporelles, en gardant bien en tête vos objectifs et écrivez ou dessinez le !
J’espère que cet article aidera les personnes qui comme moi se posent pas mal de questions 🙂 Belle fin de semaine à vous !
Leave a reply