C’est par un beau jour de 21 septembre que j’arrive enfin à reprendre mon appareil photo : direction la Plaine de Sorques pour tenter de prendre quelques photos du #brame cette année. Je n’avais pas touché au X-T4 depuis le le 27 juillet. C’est long !
Le brame, donc ! Je n’ai pas pu y retourner depuis mon article de 2020 (BRAME DU CERF EN BRENNE) et j’ai bien failli le louper aussi cette année. Faute de temps, d’énergie et d’organisation. Ça n’était pourtant pas l’envie qui en manquait ! La citation (que je viens d’inventer) ne dit-elle pas : “Où croît l’envie nait le moyen” ? Eh bien si et cette expérience le prouve une fois de plus.
Le matin
Réveil naturel un peu avant 6 heures, de ce qui devait être un jour de récup’ et de grâce mat’ en mode survie dans le brouillard d’un pré-burn-out post-apocalyptique qui dure depuis 3 ans. C’est décidé, quitte à ne pas dormir, autant aller au brame, ce qui me donne pile le temps d’arriver pour le lever du jour.
Arrivé à 7h15, pas de voiture sur le parking, bien ! À l’observatoire pourtant, un couple déjà présent. Je m’installe et attends. C’est très calme, paisible. Martin passe pour ouvrir le bal (et il le fermera mais chut !).

Il fera plusieurs passage, seul ou en couple, dans la journée. Mais j’essaie de rester focalisé sur ce qui m’amène, à savoir le brame. L’observatoire se remplit doucement.
On finit par voir apparaître une biche et son faon. Ils restent dans l’ombre (la lumière est encore basse), mangent quelque temps puis repartent vers le haut.


On entend le brame au loin… très loin. Un peu plus tard on apercevra une autre biche et un jeune cerf (qui brame très faiblement pour ne surtout pas être entendu du dominant) mais pas de photos.
Pendant ce temps là, la lumière si difficile le matin à la Sorques devient magnifique et me détourne quelques temps des cervidés qui tardent à revenir. La brume se lève doucement, toujours un peu en retard par rapport au jour.










C’est l’heure de partir, 9h10, je dois arriver avant 10h à l’appart’. J’espère que je pourrais revenir cet après-midi.
L’après-midi
Après un premier tri et une petite sieste, je décide de revenir à 17 heures. Un peu tôt mais on ne sait jamais. À peine arrivé, en route vers l’observatoire, mon intuition me murmure de regarder dans le sous-bois de l’autre côté du premier étang. Première fois que je regarde là-bas. À peine ai-je levé l’objectif que je vois une biche. Sacré coup de bol ! Elle me voit aussi et s’arrête (le temps de me prendre en photo ?). Elle semble partir à l’opposé d’où je vais ce qui n’est pas très bon signe.

À quelques pas de l’observatoire j’entends déjà les voix. Ambiance vraiment différente de celle du matin. Nous sommes une trentaine. On se croirait plutôt dans un PMU bondé où certains parlent même à voix haute. À se demander comment ils font pour voir des animaux, ces gens-là. Et pourtant ! C’est qu’ils connaissent les habitants des lieux mieux que quiconque les bougres. Bref quelques minutes après être arrivé, un daguet sort sur la presqu’île d’en face. Bientôt rejoint par un jeune cerf. Les “frappés du Martin” qui mitraillaient à cartes SD rabattues jusque-là en faisant un bruit de tous les diables (le reflex posé sur la caisse de résonance qu’est l’observatoire, je ne comprendrais jamais…) se retournent d’un bloc.
Abasourdi je me dis que le daguet va partir mais non, il nous écoute, nous regarde, juge le danger acceptable et sort carrément au grand jour. Les photos qui suivent n’ont pas été recadrées : il va bien le nouveau 150-600 🙂

















Le jeune cerf, lui, malgré quelques hésitations, restera dans l’ombre. Il finira même par se rallonger puis les deux rentreront dans le sous-bois. Ce qui peut être mauvais signe (ils ne sont pas prêts de ressortir et en ont eu marre de notre r’affut) OU bon signe, s’ils se cachent à l’approche de la harde et du dominant.
Peu de temps après nous voyons 3 biches apparaître, puis un daguet (qui se tient à bonne distance des biches).





Puis apparaît le chef qui vient mettre un peu d’animation (et d’ordre) dans tout ça. Le daguet s’étant approché un peu trop des biches, se laissant prendre en sandwich entre la biche en cheffe et le cerf (erreur de débutant) se voit obligé de sauter à l’eau.




Sur cette dernière on sent bien le dominant qui se dit “wooh putaiiing la cogné que je vais te mettre cong” avec cette jubilation qu’a le chef tyran lorsqu’il choppe enfin un employé qui a fait une bourde.
Tout cela est passé plus de deux heures avant le couché du soleil… C’est comme ça, en Île-de-France, rien n’ouvre avant 10h (le daguet et le jeune cerf ont été aperçus dans le quart d’heure qui a suivit mon départ le matin…) et les bestioles ne sortent pas à la tombée de la nuit mais bien avant 🤷♂️. Pas besoin de se lever tôt ni de se coucher tard ! Sauf si on veut une belle lumière, évidement.
Bref la journée touche à sa fin pour moi, il est 18h30 et comme promis un peu plus tôt, la petite photo de fermeture avec Martin.

Une bien belle journée au final avec quelques beaux clichés. À refaire rapidement si possible ! Et pourquoi pas en Brenne ?
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