Vous arrive-t’il à vous aussi de vous poser ce genre de question : quel genre de photographe suis-je ? En tant que passionné (et quelle que soit la passion d’ailleurs) et/ou professionnel, quel genre de pratiquant suis-je ? Il ne s’agit pas de se coller une étiquette sur le front mais de rechercher une meilleure compréhension de Soi : une quête d’identité, une réflexion sur ce qui vous anime, ce qui active en vous le processus de création, ce/ceux qui vous fait/font vibrer et sur ce qui vous transcende.
Qui suis-je, que suis-je… qu’est-ce qui pourrait au mieux représenter mon identité (matériel, activité, vêtements) ? Me permettre d’être en alignement avec moi-même ?
Le piège, même s’il est peut-être nécessaire, c’est d’aller chercher notre identité à l’extérieur, auprès d'”inspirateurs”. On pense que ce qu’on aime voir ou entendre, on aimera aussi le faire. Mais le meilleur moyen pour savoir ce que nous sommes vraiment sera toujours de tester, d’essayer.
On peut bien entendu se nourrir de ce que font les autres, mais la compréhension de notre inspiration propre et de nos aspirations ne peut venir que de l’intérieur. D’une connexion profonde à Soi, d’un alignement, qui nous permet d’être connecté au reste sans s’effacer, sans s’oublier.
Je profite du confinement pour me poser toutes ces questions encore un peu plus que d’habitude. Car je sens que quelque chose ne va pas dans ce que je suis aujourd’hui. Et je le sens encore plus grâce aux expériences récentes. Je sais que cette compréhension n’émergera pas du bruit de la réflexion, mais de l’écoute silencieuse de mon être. Pourtant je regarde beaucoup de vidéos et de sites (sources extérieures fortement bruyantes), je me forme, je me cherche. Puis je teste. Ce qui ressort de ces sources externes ? Ce que je trouve magnifique ? De beaux paysages, des expériences de folie à l’autre bout du monde, et des portraits.
Prenons par exemple le portrait, la photo studio ou la photo boudoir. Je trouve vraiment qu’il y a des images magnifiques et j’aimerais en faire aussi. Alors j’en ai fait ! Ce qu’il en ressort ? Un peu toujours le même constat. Je le pensais déjà à l’époque où j’ai fait des stages de studio/lingerie, mais j’ai re-testé. Même si je trouve ça sympa, je ressens un certain vide dans ces images et dans l’expérience photographique. Comme si elles étaient coupés de la vie. Ce qu’il y a de beau chez les gens, c’est leur vie, leur sensibilité. On ne peut capturer la beauté qu’en embarquant la vie et l’environnement de la personne. Sinon ça manque un peu d’authenticité, pour laisser la place à une forme de “speudo perfection”. Il y a de belles images, mais il n’y a “rien” derrière. Ceci me donne une première indication sur ce que j’aime et suis : j’aime photographier des moments de vie. Le contexte, l’énergie de l’instant, nourri par l’expérience et avec un peu de chance, en tirer une belle photo. C’est l’expérience qui importe même si le rendu a son importance. C’est la rencontre de l’autre qui inspire et permet de se rencontrer soi-même. Faire des portraits, oui, mais dans la vie de la personne. Entourée de ce qui fait ce qu’elle est.
J’ai fait de belles photos, passés de bons moments. Mais est-ce vraiment ça ?La réponse du photographe que je suis ?
Hier soir nous avons regardé un film sur la permaculture et le fait de vivre en “village autonome”. Je me suis demandé ce que j’aurais fait si j’étais là-bas, si je recommençais ma vie sans me trimbaler mon passé (en gardant quand même le matos en fait haha). Je me voyais partir des jours entiers avec mon sac, dans la forêt, dans les villes, dans ces paysages somptueux, à la rencontre du monde. Voir de quoi sont faites les vies là-bas. Parfois à attendre là, sans rien faire, que le moment parfait se présente.
Être.
Comprendre.
Devenir.
Observateur de vies. Rapporteur/enchanteur de beauté. “Chasseur d’images” et de poésie.
Puis j’ai regardé les photos que j’ai prises, depuis 2008 environ, en me demandant “quelles sont celles que tu as préféré prendre ? Et pourquoi ?”.
Il en ressort que j’aime l’harmonie. J’aime ce qui est “juste”. Ce qui est au bon endroit, au bon moment, de la bonne façon. C’est à dire ce qui est dans l’ordre naturel des choses. J’aime ce qui est simple et minimaliste. J’aime ressentir et comprendre. J’aime ces moments de connexion parfaite. A moi, à la nature, aux lieux, aux gens et aux animaux qui m’entourent.
Voir l’âme des choses en action, voir la magie.
Être magicien.
“Nous sommes des voyageurs sur le chemin cosmique –
Les sept lois spirituelles du succès de Deepak Chopra
des poussières d’étoiles roulant et dansant éternellement
dans les remous et les tourbillons de l’infini.
La vie est éternelle, mais les expressions de la vie sont
éphémères, momentanées, transitoires.“


Tout d’abord, merci d’avoir lu jusqu’ici !
Evidement tout le monde ne se pose pas ces questions existentielles mais et vous, quel genre de photographe êtes vous ?
4 Comments
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