Êtes vous plutôt productif ou créatif ? En continuant mes réflexions sur la quête d’identité (et de réalisation ?) par le biais de la pratique d’une passion, je me suis naturellement demandé ce qui me nourrissait en tant que pratiquant.
On a beau être attiré par quelque chose, il faut savoir si cela nous ressource ou si cela nous épuise. Qu’est-ce qui, dans ma pratique actuelle, me ressource ? Qu’est-ce qui me donne envie de pratiquer ? Est-ce que je pratique pour les bonnes raisons ?
Alors, créatif ou productif ?
Si on prend mon cas, nous avons vu dans l’article précédent que j’aime la nouveauté, apprendre, rencontrer, comprendre, découvrir, chercher : il s’agit d’un processus créatif. Et vous, en suivant le même questionnement, qu’aimez-vous ? On peut en parler si vous avez du mal à le définir. D’autres par exemple aimeront reposer sur leurs connaissances et leurs expériences et faire quelque chose qu’ils savent déjà faire. Ils savent le faire et le font bien. C’est ce que j’appelle un processus productif.
Ce qui nourrit notre pratique
Pour comprendre ce qui nourrit ma pratique, j’identifie les éléments qui m’influence positivement. Qu’est-ce qui fait que je ressors d’une séance chargé à bloc, ou qu’est ce qui fait que je me sens vidé, en ayant l’impression d’avoir tout donné ? Laquelle de ces sensations est-ce que je préfère ?
En ce qui me concerne, par exemple, il y a le fait de travailler sur un MacBook Pro. C’est tout bête, mais quand je suis devant un PC rien ne vient. Lorsque je passe sur mon MacBP, j’ai envie de l’utiliser, de créer ! C’est aussi ce qui m’a remit à la photo. J’utilisais un reflex au top, mais il ne m’incitait pas à créer, je me contentais de faire. Puis j’ai acheté un X10 (petit compact Fujifilm) et je me suis mis à créer ! J’avais toujours envie de l’avoir en main, et de faire des choses avec. Comme pour le MacBook. Ok : pour moi, le choix du pinceau a son importance. Attention à ne pas tomber dans le piège d’acheter ce qui semble le mieux convenir selon l’avis des autres : là encore, il faut tester. Actuellement, le X-Pro 1 attire mon regard en permanence. J’ai envie de le prendre et de l’utiliser, de créer avec. Pourtant je finis souvent avec le X-T1 car il me permet mieux de créer (histoire de performances, car il y a quand même un décalage non négligeable entre les deux).
On l’a vu dans l’autre article, la qualité de l’expérience est aussi un élément primordial pour moi. Les lieux à explorer, les gens à rencontrer. Je sais aussi que je n’aime pas déranger l’environnement que j’observe ou créer de stress car je veux observer la chose telle qu’elle est. Sans perturbation extérieure sur le moment. Sans la modifier.
Et sans perturbation intérieure avec un travail d’introspection, de méditation et la recherche de minimalisme. Ce silence qui permet à ce que nous avons en nous, et ce qui passe par nous, de s’exprimer, rendant l’expérience transcendantale.
Alchimie
La bonne nouvelle, c’est que maintenant nous savons (ou allons savoir bientôt) quel type de pratiquant nous sommes. Nous avons aussi une meilleurs idée de ce qui nous motive. De ce qui fait que nous aurons envie de continuer.
La deuxième (moins) bonne nouvelle, c’est que pour continuer à avancer et à nourrir notre pratique, il faudra parfois sortir de notre zone de pseudo confort et aller voir le “type” d’en face. Les créatifs devront s’astreindre à produire et les productifs à créer. C’est à ce prix que la passion pourra rester un outil de développement de Soi.
Nous avons compris ce qui est vraiment important dans notre pratique et nos leviers motivationnels. Nous avons aussi pu tester et vérifier en pratique si nos réflexions avaient abouties à une compréhension réelle de nous même, évitant ainsi le piège de la théorisation.
Maintenant que nous savons un peu plus où nous allons et qui nous sommes, ce qui est important pour nous, alors nous allons pouvoir commencer à penser à nous investir dedans. Et à quel degré.
Si je reprends mes points, ca sera d’abord “favoriser l’expérience” avec des voyages photos et utiliser au maximum mon temps et ce que j’ai sous la mains pour m’éclater. Et le matériel, si ce que j’ai ne suffit pas et a vieilli dans un second temps.
Ensuite tout est question de priorité et d’organisation.
Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
Goethe
2 Comments
si j’ai bien compris, tu es remonté à fond….
On va continuer à recevoir de belles photos.
Nous sommes impatients…..
Reste à définir le prochain challenge faisable à la maison 🙂
Et le prochain voyage.