C’est en cherchant un stage photo sur le thème de la chouette, notamment la chevêchette, en 2019 que j’ai découvert le site de Léo Gayola. Mon père et moi nous sommes inscrits et nous avons découvert par la même occasion les alentours de Briançon. À peine étions nous sur le chemin du retour, tout sourire, que nous avions envie d’y retourner : rendez-vous était donné pour l’année 2021.
J’ai commencé mon nouveau travail mi-juillet 2020 et c’était donc mes premieres vacances depuis pas mal de temps. Je les attendais avec impatience… depuis un an en fait 🙂 Et puis j’avais hâte de refaire ce stage avec mon matériel Fuji, cette fois ! J’ai pris le TGV pour rejoindre mes parents en Touraine le vendredi 12 mars dernier, tellement pressé d’y aller que j’ai dû changer ma reservation de train pour prendre celui 2 heures avant. Quel bonheur de les retrouver !

Nous avons pris la route le lendemain matin, mon père et moi, pour Briançon. La route avait été longue l’année dernière, un peu plus courte cette année.
A notre arrivée, l’ambiance était bien différente. L’année dernière, nous arrivions avec les premières chaleurs, mais aussi le premier confinement. La vie se réveillait et tout un monde animal et végétal commençait à s’éveiller un peu partout dans la montagne alors que les humains, eux, semblaient entrer en hibernation.
Cette année, après plusieurs semaines vraiment chaudes pour la période en février, il y avait un refroidissement général, avec des températures négatives, de nouvelles chutes de neige et pas mal de neige verglacée dans la montagne. Ce qui n’aurait pas été gênant s’il n’y avait pas eu ce vent : les oiseaux ont horreur du vent.
Je pense que c’est cette année que nous avons vraiment pris conscience de la chance que nous avions eu l’année dernière. Pourtant notre séjour s’est très bien passé car les conditions, qui devaient être franchement défavorables, ont été plutôt pas mal. Ca c’est plutôt bien goupillé, comme on dit chez nous.
Nous avons vite retrouvé nos marques, comme autant de petits rituels qui se seraient installés au fil des années (alors que ça n’était que la deuxième) : récupérer les clés à l’agence, vider la voiture, s’installer dans notre petit nid douillet. Aller à l’Office du tourisme pour nous renseigner sur les conditions de neige, savoir où nous pouvions aller sans risquer les avalanches et avec quel matériel. Il était annoncé de la neige et de la pluie pour les 3 ou 4 premiers jours, avec beaucoup de vent (des rafales à plus de 75km/h).

Jour 1
Dimanche nous sommes allez à Ailefroide pour nous mettre en jambes sans trop forcer. Il faut dire que le confinement et les mois de télétravail ont eu un effet désastreux sur mon état physique général. Nous avions entendu, l’année précédente, une chouette Tengmalm chanter là-bas et nous souhaitions voir si on pouvait l’entendre à nouveau, et pourquoi pas la voir. A peine garés sur le parking du départ, nous avons aperçu un rapace qui tournait et il ne nous a pas fallu longtemps pour reconnaître un gypaète barbu juvénile. Il est allé se poser sur un promontoire rocheux un peu plus haut. Nous ne savions pas qu’il y en avait dans cette vallée et après en avoir parlé un peu autour de nous, nous nous sommes aperçus que personne n’était au courant de sa présence, ça ne devait pas faire longtemps qu’il était là. Bonne nouvelle en tout cas !






Bref nous avons pris cela, et la bénédiction (à base de chiures) d’une volée de Chocards (…) provoquée par le passage du Gypaète , comme un excellent présage sur le déroulé du séjour ! Nous n’avons pas pris les raquettes car il n’avait pas neigé depuis longtemps. Pourtant elle était encore bien épaisse à certains endroits, nous empêchant parfois d’aller plus loin. La neige n’était pas très belle car elle avait deja pas mal fondue et était tassée, rendant le tout bien glissant et plutôt moche avec le sable du Sahara qui était venu sur les Alpes début février. Heureusement il a rapidement reneigé (presque toujours la nuit) donc c’était beaucoup plus beau après.
Voici quelques photos de cette jolie randonnée. 7 heures, 12,5km, 335m de D+. Impec pour la mise en pattes !
































Stage avec Léo , Chevêchette d’Europe, Round – 2
Et voilà, c’est partis pour 3 jours de stage avec Léo que nous prenons beaucoup de plaisir à retrouver ! Au programme, deux jours avec les chouettes et 1 jour pour aller tenter d’apercevoir un couple de faucons pèlerins qui ont décidé de nicher pas très loin. Cette année, c’est le matin que nous aurons le plus de chance : il neige souvent la nuit et parfois un peu l’après midi, et surtout : le vent souffle fort l’après-midi.
Les paysages sont toujours aussi beaux et les espèces sont bien présentes avec certaines nouveautés cette année. En revanche nous n’aurons pas vu (entendu seulement) de becs croisés alors qu’il y en avait l’année dernière.
Nous avons marché/pris des photos en moyenne 7h par jour et parcouru 8km.
Jour 2 – Chevêchette
Pour cette journée nous avons eu beau temps le matin, vent, froid et de la neige en fin de journée. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ca caillait !
Tout au long du séjour il y a eu des centaines de grives litornes (que nous n’avions pas du tout vu l’année dernière). Elles étaient dans les sorbiers. Visiblement elles mangent assez peu de sorbes, sauf lorsqu’il fait vraiment froid et qu’il n’y a plus grand chose à manger. Le refroid a dû les motiver !
SOOC = Straight Out Of Camera = photos non retouchées. J’ai vraiment limité au maximum la retouche.















































Jour 3 – Chevêchette mais pas que !
Ce jour 2 était un peu étrange. Il faut dire que tout au long (la malédiction avait même commencée un peu avant notre voyage) de notre séjour, nous avons eu des problèmes de matériel. Je pense que mon 100-400 n’est plus étanche et du coup j’ai eu plusieurs fois de la buée sur le capteur. Ce jour n°2, j’ai aussi eu la SD Card de mon X-Pro3 qui a arrêté d’enregistrer les photos à partir de midi. Il n’y avait pas d’erreur, juste les photos n’étaient pas enregistrées. Je ne m’en suis pas aperçu (vu que je l’utilise principalement pour les paysages avec le xf10-24mm, je ne vérifie que rarement si la prise de vue est bonne). Du coup disparues les photos de trace de loups, de renard, d’écureuils et autres. Bon il vaut mieux ça que celles de chouette mais quand même !
Nous avons aussi eu tous les deux, avec papa, le même problème. Dès le début j’ai vu que quelque chose n’allait pas. L’appareil refusait de faire l’auto exposition et mes photos restaient noires. En tant normal j’aurais tout de suite regardé : 1 la bague de correction d’exposition / 2 les ISO mais comme nous avions eu plein de problèmes de l’espace, j’ai commencé par avoir peur qu’il y en ai encore un. En fait c’était juste les ISO qui étaient réglés au minimum. Bon j’ai mis une minute à trouver. Et là j’entends papa qui bougonne après son R5, qui refuse de faire l’auto exposition !! Exactement le même problème que moi 😅.
La chouette est restée avec nous presque une heure complète, le temps était magnifique : super journée !























Jour 4
En me promenant sur twitter, ce que je ne fais jamais !, je me suis dit que j’allais ajouter le Parc National des Ecrins, histoire d’être informé et de pouvoir les citer dans mes tweets. Et j’ai vu une publication annonçant que la voie d’escalade “Coco Chanel” était fermée pour protéger un couple de faucons pèlerins qui s’y était installé pour la saison. Alors j’ai proposé à papa et Léo d’y aller voir !
Nous avons pu les observer de très loin et la qualité des images n’est pas top mais bon 🙂 c’est déjà ça !


















Un gros merci à Léo pour ce deuxième séjour plein de belles prises de vues, d’enseignements (et de sensations fortes pour ce dernier jour haha).
A la recherche de la mésange huppée… et du roitelet !
Jour 5
Pour ce 5ème jour nous avons décidé de partir à la recherche de la mésange huppée. Nous en avions vu une mais nous ne l’avions pas très bien prise en photo et papa l’avait loupé l’année dernière. On a un peu galéré pour ce premier jour !
On a aussi vu nos premiers écureuils qui batifolaient. Impossible d’en prendre un en photo, surtout pour moi. J’aurais bien explosé mon matériel à coup de caillasse (sensation qui est revenue pas mal de fois par la suite) mais j’avoue que les conditions n’étaient pas faciles…. Enfin pas toujours.



















Jour 6, le dernier
En fin de journée, papa a vu un roitelet huppé (Le Roitelet huppé est un des plus petits oiseaux d’Europe avec une taille de 9 cm environ et un poids de 4 à 7 grammes). Notre mission, aller photographier le roitelet. On s’est vite aperçu que ca n’était pas simple du tout !! C’est tout petit et ça bouge tout le temps. Par contre on s’est aussi aperçu qu’on avait bien appris de la veille et on a pu faire de superbes photos de plein d’espèces 🙂
Au programme : un couple de cincles plongeurs (vu en allant acheter le pain), des mésanges de toute sorte, un roitelet, des grives, des buses, des grimpereaux et j’en passe . .. … Le bonheur ! Pourtant dès que le soleil se cachait, plus rien. Mais ils revenaient toujours en même temps que lui.
Je n’ai recadré pour ainsi dire aucune des photos qui vont suivre, donc je mettrais si c’est le cas. Pour la plupart je n’ai touché qu’un peu à l’exposition et ajouté un peu de texture/clarté.
















































Conclusion
Nous sommes ensuite retournés en Touraine auprès de nos femmes qui étaient malades. Notre régime sain à base de charcuterie, de pâtes, de vin, d’un peu de chartreuse et de pas mal de bière, et de l’effort physique nous avait préparé à tenir le coup face à leur grippe et nous sommes passés au travers.
Encore une année de ouf ! Nous sommes rentrés la tête pleine d’images et de bons souvenirs. J’ai conscience que cela fait beaucoup de photos et je m’en excuse 🙂 J’en reprendrais surement quelques unes pour les retoucher un peu plus.
En tout cas je ne peux que vous conseiller, si vous souhaitez prendre ce genre d’image, d’être accompagné d’un guide comme Léo. Pour un certain type d’image en tout cas, et au moins pour être sûr de ne pas déranger les animaux dans leur environnement à un moment (la nidification et l’accouplement) vraiment critique pour eux.
Le matériel utilisé pour ce séjour :
- X-T4 avec le xf100-400mm (j’ai très peu utilisé le multiplicateur),
- X-Pro3 avec le xf10-24mm et un peu le 50mm f/1,
- Ma montre Polar vantage V.
La plupart des photos ont été prise en Classic Chrome JPG+RAW (pour ceux qui connaissent fuji), un peu Eterna aussi, surtout pour le 1er jour.
J’avais aussi un drone que je n’ai pas emmené car je n’arrivais pas à le faire marcher. Je m’en excuse auprès de son propriétaire, il va vraiment falloir que je m’y mette 🙈
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