Les articles ERdT (En Rentrant du Taf) évoluent, et je pense que désormais je les grouperais par semaine. Tout a commencé par mon incapacité à rester dans les transports en commun à cause des crises d’angoisse, et aussi à cause d’incidents sur les lignes RATP/SNCF. Tant qu’à rentrer à pied, je me suis dit que c’était l’occasion de m’entrainer à la photo, d’autant que les quartiers sont toujours assez sympas.
Alors j’ai commencé à faire ces sorties à pied, par obligation d’abord, puis par nécessité : de véritables bulles d’air dans mon quotidien. Il y a quelque chose de très thérapeutique dans cette démarche. Puis j’ai commencé à prendre des photos dans les transports et les magasins alors que j’évitais toujours les endroits où il y avait du monde. Cette démarche et le reste de mon travail en photo me fait progresser en tant que personne, chaque jour un peu plus.
Ça a commencé en 2011 où j’entamais mon premier “burn-out”. Impossible de rentrer par les transports et de manger avec les collègues le midi, alors j’allais au Tuileries. D’abord prendre des statues, des oiseaux, un peu d’architecture aussi. Et déjà pas mal de street art.

Pourtant j’étais toujours attiré par le fait de prendre certaines scènes comprenant des personnes, ce qui a toujours été très difficile pour moi. Je me souviens à quel point j’étais content d’avoir fait cette photo à Paris Plage :

À côté de cela, j’acceptais des petits boulots (d’un point de vue photographique car je travaillais à temps plein en même temps) qui me sortaient de ma zone de confort (beaucoup d’événements sportifs, de concerts, faire les portraits des personnes de ma boîte pour l’organigramme, ou des évènements tels que des mariages, des soirées de fin d’année d’entreprise etc.). Avec les gens que je connaissais, ça allait mais avec ceux que je ne connaissais pas c’était toujours très difficile. Pourtant je me suis mis à “jouer” le photographe, de toute manière je n’avais pas le choix.
Mais le matériel était lourd et j’avais beaucoup de mal à le prendre toujours sur moi.
En vacances, c’était tout aussi difficile de prendre les gens mais certains me demandaient spontanément et pareil, j’étais vraiment fier :

Tous ces gens ne le savent pas mais ils ont contribué à me faire aller vers ce que j’aime faire et ce que je suis. Il n’y a jamais eu de déclic, ça n’est jamais devenus simple.
Le matériel s’est allégé, il est devenu plus adapté, plus simple. J’ai continué à chercher ce qui me convenait et j’essayais de reproduire dans tout un tas de domaine ce que d’autres m’inspiraient. Mais ça, refaire tous les jours les mêmes trajets, changer le parcours parfois pour voir autre chose où à cause d’un imprévu. Et faire. C’était l’heure de ma rencontre avec fuji. Beaucoup de promenade dans les rues, d’architecture, de pancarte, de street art., de noir et blanc Pour le sport, je gardais le reflex (et pour l’animalier).
Le matériel était léger et je pouvais l’emmener partout même si assez rapidement les téléphones portables sont devenus tout aussi performants.
J’étais inspiré par mon matériel, par la beauté de ce que je voyais dans les rues et sur internet. Par des artistes aussi, tel que Salgado ou JR. J’ai été au comble de ce que j’aimais en découvrant le skatepark de Bercy un jour de pluie.
Et puis en 2014 tout c’est arrêté : je prenais en photo la famille, les vacances, les concerts (la famille bien souvent), et le sport, mon autre famille. Quelques petits boulots gratuitement qui n’aboutissaient souvent à rien. Et bien entendu la photo animalière que m’ont inspiré mes parents en s’y mettant à fond. J’ai toujours rêvé de prendre certaines espèces/races, et pour certaines je l’ai fait.
Je suis content de ces photos faites pendant toutes ces années qui me séparent du moment où canon m’a redonné envie. De vraiment faire de la photo, pas simplement de prendre des photos en appliquant de la technique dessus.
Parallèlement à ça, j’ai enchainé les emplois, et il y a toujours un moment où je commençais à aller mal, à être en décalage et où cela devenait insupportable. Parfois au bout de quelques mois, parfois de quelques années.
Et je me retrouvais dans la rue avec mon appareil.
Puis récemment (il y a quelques années), je me suis aperçu que je n’allais pas très bien et c’est l’amour pour le beau qui m’a aidé à remonter le courant (Et Canon donc…). Et c’est redevenu logique pour moi de réécouter de la musique, de consommer du “beau”, et d’en créer.
Je me souviens précisément de ce jour, dans le métro, où je me suis aperçu que la musique que j’écoutais pour m’isoler et supporter mon environnement parlait exactement ce à quoi je réfléchissais…. et c’était si beau !
Et j’ai compris.
Et il y a eu de nombreuses autres fois.
Et puis. ça a recommencé. J’ai essayé de faire ce que je pensais vouloir faire : les portraits, du studio etc. Mais c’est vrai que ce qui m’intéressait, c’était toujours ces instants d’authenticités. Mais il y avait le covid alors je me suis concentré sur que je pouvais faire chez moi, ou à côté.
Puis sont arrivés le nouveau matériel, de nouveaux endroits, le droit de sortir à nouveau (par rapport à la COVID) et les rues désertes. L’explosion du #streetart (maintenant il faut faire la queue pour prendre une photo ou accéder à une œuvre !!), la destruction du #skatepark de Bercy mais tant d’autres lieux à découvrir ! Puis la reconstruction du skatepark. Est-ce que j’ai l’impression d’un retour en arrière ? Absolument pas.




























































































Puis la fin du télétravail, la reprise du chemin, de l’ERdT. Impossible de rester dans ce foutu métro avec tout ce monde à nouveau. Puis le travail en lui même. Puis le burn-out à nouveau, qui apparait à un croisement de ma vie et une sorte de changement de vision sur le travail, plus positif, encore. Arrêt de travail. Culpabilité. Une, deux sorties photo max par semaine. L’envie. Le besoin.
Puis le bébé.
Le reste vous pouvez le lire ici, sur ce blog, tous les jours. Le prochaine article sera l’ErdT de la semaine. Il y a des projets que je garde un peu pour moi qui sont en cours.






































































Bref vous connaissez la suite 🙂 Être papa, ça change pas mal de chose, être organiser aussi.
A bientôt !
2 Comments
Ah, la vie, ses hauts, ses bas, ses rebondissements…! Sacrée belle compilation de photos : )
C’est clair ! Passionnant ^^
Merci pour les photos, je trouve aussi qu’il y en a des belles 🥰